Neuf siècles d'histoire de France
Le château de la Tour d'Oyré
Olivia et Antoine vous accueillent dans ce qu’ils ont à cœur de nommer leur "maison de famille", havre de nature et
d’histoire à l’orée du Poitou.
Édifié au début du XIIème siècle, le château de la Tour d’Oyré est une demeure invitante brodée au creux d’une étendue de nature qui offre à la vue paysages majestueux et visions sauvages. Ceint de forêts et de murs de pierre, à l’écart des tumultes urbains, le parc à l'anglaise est l’abri privilégié
d’une faune généreuse que la famille couve du regard.
Le parc déroule ses tableaux au fil des saisons, de grandes prairies vaporeuses constellées de fleurs des champs en allée d’arbres centenaires, les lisières cuivrées d’automne ayant la préférence de nombreux hôtes de ce lieu.
Neuf siècles à travers
l’Histoire de France
Le château fut édifié aux alentours de 1180 à la demande de Raoul de Faye, oncle d’Aliénor d’Aquitaine, reine de France puis d’Angleterre.
Le 6 mars 1262, Guillaume du Rivau, chevalier, cède ce fief à Hugues de Châteauroux, évêque de Poitiers, pour cent livres. La Tour d’Oyré et ses dépendances devinrent la résidence de campagne des chanoines
de l’église cathédrale de Poitiers.
Le 21 mai 1447, l'évêque de Poitiers Guillaume de Charpaigne vendit la seigneurie de la Tour d’Oyré à Charles d'Anjou (roi de Naples et de Sicile, dernier fils du roi de France Louis VIII) qui la donna l'année suivante à son maître d'Hôtel Huguet de Billy.
Vers 1510, Eustache d'Argence vendit la Tour d'Oyré à René de Puyguyon dont la fille Lucrèce épousa Honorat Eschalard de la Boullaye -dont la belle-mère fut mariée à Sully qui était venu préparer l’Edit de Nantes à Châtellerault. La Tour d’Oyré étant un fief protestant, il est dit que les enfants d’Honorat ont été élevés à la Cour. Lucrèce défendit ardemment la cause de la réforme. Son fils Charles fut élevé à la cour de Navarre. Il se distingua ensuite par son esprit aventurier et entreprenant.
Son petit-fils Maximilien Eschalard vendit la Tour d'Oyré à la famille Cotherau de Grandchamps vers 1690.
A la Révolution, les deux-tiers du château et ses archives furent brûlées. Le château actuel, d’une taille conséquente, correspond seulement au tiers de l'édifice épargné par cet épisode, le château n’ayant jamais été reconstruit.
Les descendants d'Eschalard émigrèrent et la Tour d'Oyré fut vendue en 1796. Le citoyen Braffaut en fit l'acquisition et mena de nombreuses transformations avant que ses descendants, la famille Chabot, n’en hérite.
Adrien Chabot publia plusieurs romans sur la vie à Châtellerault dans la revue des Deux Mondes
(publication littéraire renommée créée en 1829).
De nombreuses personnalités littéraires séjournèrent
à la Tour d’Oyré, dont Charles Gounod et Ludovic Halévy,
le librettiste d’Offenbach, qui rédigea une nouvelle dont l'intrigue se situe dans le parc du château renommé la ‘Roche-Targé’ (Le Cheval du Trompette, 1883).
En 1880, laTour d'Oyré entra dans la famille d’Adrien Treuille.
Les descendants demeurent les
propriétaires actuels.
Un domaine contemporain
Antoine et Olivia s’attèlent depuis plusieurs années à la préservation de ce domaine et à la restauration des bâtiments anciens de la ferme, à l’abandon. L’ancienne ferme est désormais un hameau enchanteur composé de la grande grange dîmière de réception entièrement rénovée et des charmants cottages
de pierre avoisinants.
Passionnés de décoration, le couple orne les façades de ce bâti ancien de couleurs cohérentes et élégantes associées à des plantations de roses, vignes et hortensias qui ajoutent au charme du lieu.
Un verger va être replanté en 2023 à l'endroit où il se trouvait auparavant.
Le château est inscrit à l'inventaire des monuments historiques, notamment en raison de la valeur des façades, des toitures et du salon rehaussé d’un exceptionnel décor peint du XVIIe siècle.
Points d’intérêts remarquables du domaine
La grange dimière
Élément clé du domaine, ce bâtiment d’envergure est dans un état de conservation remarquable, quasiment intact depuis sa construction en 1509. Elle fut inspirée de la grange de Meslay, bâtiment monastique à destination agricole encore existant.
La grange dîmière tient son nom des moines qui y entreposaient la dîme (impôt sur les récoltes aboli en 1789) des paysans des environs.
Le pigeonnier
Vous trouverez au détour d’une promenade cette grande construction ronde en ruines dont la taille conséquente avec ses deux-cents boulins est révélatrice de la grandeur passée du domaine. Les pigeons offraient de l’engrais pour les terres cultivées et faisaient également office de mets raffinés pour la table du château.
L'arche
En vous rendant depuis le hameau vers la terrasse du château vous franchirez cette arche qui libère la large vue sur le belvédère du parc. Cet élément de style gothique ne fut pas construit avec le château mais rapporté d’une ferme par le grand-père de la propriétaire et ajouté en 1930.
La girouette
Seuls les yeux les plus aguerris apercevront sur le toit la girouette mi-dragon mi-monstre marin, évocatrice de la figure de Mélusine, célèbre mythe poitevin de la fée-serpent bâtisseuse. Une des sources de Mélusine se trouve à quelques encablures du domaine.
Cette petite bête singulière veille sur le château
et a inspiré le logo du domaine de la Tour d'Oyré.
Vous trouverez au détour d'une flânerie dans le parc de la Tour d'Oyré bien d'autres merveilles naturelles et architecturales, dont l'accès à l'ancienne glacière enfouie et le mascaron fiché dans le mur qui regarde le grand parc.